Robert James Wallerdu 5 février au 1 mars 2020

Un amour fusionnel mais pourtant impossible.
Un spectacle tout en délicatesse et douceur.

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DISTRIBUTION

Natacha Amal
Steve Driesen
Angelo dello Spedale Catalano

Mise en scène : Toussaint Colombani
Décor : Ronald Beurms
Costumes : Françoise Van Thienen
Lumières : Laurent Comiant

QUELQUES PHOTOS

POUR EN SAVOIR PLUS

Francesca Johnson semble vivre une vie de famille sans heurt. Un jour de l’été 1965, alors que son mari et ses enfants sont partis à une foire dans l’Illinois, le photographe Robert Kincaid lui demande sa route. Elle le guide à travers les ponts couverts du comté de Madison qu’il est chargé de photographier pour le National Geographic. L’amour, celui qui n’arrive qu’une fois dans une vie, s’abat sur eux et les jours qu’ils passent ensemble les marqueront à jamais, même si Francesca ne pourra se résoudre à abandonner sa famille.
Ce renoncement brise leurs cœurs, mais le souvenir de ces quatre jours les aide à continuer à vivre. Comme le découvriront les enfants de Francesca après la mort de leur mère.

Une romance intense, émouvante, poignante, brûlante, sans aucun doute l’une des plus belles histoires d’amour écrites au 20e siècle.

Quelques questions à Toussaint Colombani

Pourrais-tu te présenter brièvement ?

Je m’appelle Toussaint Colombani, j’ai 30 ans. Je suis diplômé du Conservatoire de Bruxelles en Art dramatique et j’ai une licence en techniques de l’image obtenue à l’INRACI. Je joue à Bruxelles au théâtre et au cinéma depuis une dizaine d’années et en parallèle, j’ai développé avec mon frère une société de production audiovisuelle « La Belle Équipe » qui fêtera ses 3 ans dans quelques mois. « Sur la route de Madison » est ma première mise en scène professionnelle au Théâtre des Galeries.

Quels sont les éléments qui ont éveillé ton intérêt à la première lecture de ce texte ?

La beauté simple et puissante de cette histoire d’amour m’a tout de suite frappé. Dès leur première rencontre, quelque chose se passe entre Francesca et Robert, quelque chose au-delà du rationnel qui va les bouleverser et changer leurs vies : ils tombent quasi immédiatement follement amoureux l’un de l’autre et très vite, ils vont comprendre qu’ils ne pourront vivre pleinement leur amour que pendant 4 jours pour ne plus jamais se revoir ensuite. La décision que prend Francesca est très forte et belle. Bien que folle amoureuse de Robert, elle décide de ne pas le suivre pour ne pas détruire la vie de ses enfants et de son mari. Robert de son côté est très noble dans sa manière de respecter absolument le choix de Francesca. C’est assez fou également de se dire que les 4 jours que ces deux-là passent ensemble vont suffire à remplir leur vie jusqu’à la fin de leurs jours.

Comment définirais-tu cette écriture ?

C’est une écriture particulière. Avant d’être une pièce de théâtre (ou même un film), « Sur la route de Madison » est un roman de Robert James Waller, un best-seller mondial. Du coup, dans le roman, le narrateur nous fait part des pensées des personnages, de ce qu’ils ressentent mais n’expriment pas. Cela se traduit dans l’adaptation théâtrale par une écriture avec du sous-texte, des non-dits, des silences qui en disent plus long que des mots. C’est une écriture qui fait la part belle au jeu des acteurs.

Quand tu montes une pièce, qu’est-ce qui t’intéresse en premier lieu ?

Je pense que je fonctionne de la même manière que quand je produis un court-métrage ou une série. La première question que je me pose c’est : « est-ce que moi, Toussaint, j’ai envie qu’on me raconte cette histoire ? Est-ce qu’elle me parle ? ».

Si oui, juste après, comme je suis acteur à la base, je m’intéresse aussi à ce que les acteurs ont à jouer, aux parcours émotionnels de leurs personnages, aux conflits aux enjeux qui lient les personnages les uns aux autres. Ici, il n’y a pas à dire, toutes les caractéristiques sont remplies et c’est un sacré défi.  C’est sans doute tout cela qui m’a attiré.

Quelles sont les références utilisées pour ta mise en scène ?

L’action se déroule dans les années 60. J’ai revu le film pour voir à quoi ressemblait le style vestimentaire de l’époque mais aussi pour me rafraîchir la mémoire sur les différentes étapes de l’histoire. Le film reste une référence de travail car il est vraiment très abouti au niveau du jeu, des décors et de sa structure narrative.

En plus du film, le travail des peintres Edward Hopper et Grant Wood m’a beaucoup inspiré. L’œuvre de Wood est consacrée à dépeindre les habitants du Midwest des années 60 et il parvient à retranscrire des couleurs et des ambiances très particulières.

Hopper est plus le peintre de la solitude et des belles compositions, son travail particulier autour de la lumière est une référence pour le travail d’éclairage du spectacle.

Est-ce que le fait qu’il y a ait eu un film célèbre à partir de ce texte te sert ou te paralyse ?

J’ai plutôt l’impression que le film me rend service. Il me confirme, par son succès, que l’histoire que nous racontons est une bonne histoire. C’est certain que, sur scène, nous créons notre version avec les moyens propres au théâtre, avec des acteurs différents et un décor particulier, mais nous racontons la même histoire.

Ensuite, même si je ne souhaite en aucune manière faire un copier-coller du film sur scène, le jeu des acteurs dans le film est incroyablement précis et fort ; il est très inspirant pour chercher à retrouver au théâtre la même sincérité et le même naturel.

Enfin, le film est un chef d’œuvre de film d’amour et je ne doute pas que la plupart des spectateurs l’aient vu avant la pièce. Je pense qu’une grande histoire peut être racontée de plein de manières différentes. Et puis, comme les gens connaîtront l’histoire avant le début du spectacle, on réduit le risque qu’ils ne comprennent rien à ma mise en scène…

Que peux-tu dire sur les personnages ? Comment s’est faite la distribution ?

Il y a 3 personnages dans cette adaptation. Francesca et Robert, bien sûr, et aussi Richard Johnson, le mari de Francesca.

Francesca et Robert sont des personnages lumineux et assez particuliers. Ils sont entiers et nobles d’un point de vue moral. Ils sont le centre de la pièce, et tout tourne autour de leur histoire. Richard sert de contrepoint, il symbolise la vie quotidienne de Francesca et il n’est pas non plus une caricature, c’est un mari aimant et attentionné.

Au sujet de la distribution, il faut d’abord dire que c’est David Michels qui est venu me trouver en me disant : « Sur la route de Madison, avec Natacha Amal, je pense à toi pour la mise en scène, ça te dit ? ». Je n’ai pas longtemps réfléchi et j’ai dit oui. J’avais joué à La Valette avec Natacha et je savais qu’elle serait parfaite pour jouer Francesca. David Michels m’a ensuite laissé une liberté quasi-complète pour compléter la distribution. J’ai d’abord choisi Angelo Dello Spedale pour jouer Richard Johnson, car j’ai également partagé les planches avec Angelo il y a quelques années et je me suis rappelé que c’est un acteur très impliqué et à l’écoute, et il a la douceur nécessaire pour ne pas faire du personnage du mari une caricature, Richard est un type bien. Son rôle peut sembler plus modeste en comparaison des deux autres mais il est crucial.

Pour Robert, après avoir fait une shortlist de 2 ou 3 acteurs, Natacha m’a suggéré de penser à Steve Driesen, que j’avais moi-même rencontré lors d’un tournage dans les Ardennes en 2016. Steve est un comédien complet, intelligent, capable de nuances et physiquement, il correspond parfaitement à l’image mentale que je me fais de Robert. Après un café chez lui, il est monté dans le bateau, il a sans doute aussi le grain de folie nécessaire pour se lancer dans un défi pareil.